Imi Lichtenfeld : “Les fondations du Krav Maga sont la Défense Personnelle et c’est sur cette notion que j’ai construit tout le Krav Maga. » « Qu’est-ce que la Défense Personnelle ? » « La Défense Personnelle consiste en l’aptitude à se défendre sur les 360 degrés autour de soi, [contre des attaques provenant de] toutes les directions, sur tous les angles [possibles]. » Eyal Yanilov : “Vous nous avez dit encore et encore, en de nombreuses occasions, que le Krav Maga est très logique » Imi Lichtenfeld :« Bien sûr qu’il est logique d’une part parce que j’ai conçu des gestes courts, naturels et d’autre part parce que je ne suis touché ni par le projectile ni par le couteau ce qui est donc en accord avec le but de mes gestes. Tout le problème réside dans l’exécution de ma défense et, dans ce court laps de temps où j’effectue la technique, je dois être dans une position adéquate pour attaquer. C’est cela le Krav Maga. Si l’élève a besoin d’exercices supplémentaires [pour son apprentissage], cela signifie qu’il n’est pas encore devenu meilleur. Je dois le rendre meilleur de sorte qu’il ait acquis la capacité de réaliser une défense sans l’avoir jamais exécutée auparavant. Si je rends l’élève meilleur, il pourra donc produire le geste défensif sans même l’avoir appris et pratiqué une seule fois avant cela. La personnalité de l’élève doit être meilleure, sa nature profonde doit devenir meilleure. Ce dernier doit se montrer capable d’agir afin de ne se laisser atteindre par quoi que ce soit ; cela doit en effet s’avérer être plus facile pour lui de faire face à un danger (présentant des paramètres reconnus) qu’il affronte délibérément de sorte que la situation ne fasse pas naître en lui de la peur mais tout son opposé. Quelle est ma pensée, quelle est ma conception ? Il s’agit de rendre meilleure la personne qui pratique le Krav Maga. La Défense Personnelle a pour but de former l’individu : je me dois d’éduquer les jeunes gens non pas pour les rendre plus agressifs bien au contraire mais pour leur enseigner la maîtrise de soi. Cependant, si l’élève se voit dans un danger, il doit réagir en accord avec ce que ce 

Krav Maga et Philosophieles recherches d'Henry Plée et le Krav Maga
- Vous ne comprenez pas ?! Cette eau est glaciale et il n'y a pas assez de canots, pas assez pour tout le monde ! La moitié des passagers de ce paquebot va mourir. - Pas la meilleure moitié … J. Cameron -- Titanic Petit préambule (pour que les choses soient claires) : je vais ci-dessous et dans le prochain post critiquer deux modèles proposés par Henry Plée. Comme je l’ai déjà signalé dans un autre post, à mes yeux, Henry Plée a fait un travail titanesque dans les arts martiaux. Il est clair que mes remarques et critiques sur ses modèles ne visent qu’à compléterun travail extraordinaire bien au-delà de mon expérience personnelle. Henry Plée est, entre autre, l’auteur des Chroniques Martiales dans Karaté Bushido. Ses chroniques ont structuré la manière d’appréhender les arts martiaux pour une génération entière de pratiquants (dont votre serviteur). Toutefois, j’ai fini par considérer que certains points manquaient d’explication, voire étaient « trompeurs». Soucieux de clarté et de cohérence, j’ai réfléchi (et travaillé) sur ses points. Ce travail personnel, de manière inattendue, a amélioré, je crois, ma compréhension du Krav Maga et des arts martiaux. Précision : Henry Plée emploie le terme Karaté comme un terme générique représentant toutes les méthodes de combat rapproché (Krav Maga en hébreu pour ceux qui ne suivent pas). Son travail de recherche concerne donc tous les arts « martiaux ». Dans ces fameuses chroniques, il a parlé d’un modèle pyramidal dans les arts martiaux authentiques. Comment se définit ce modèle ? Globalement le karaté est réparti en trois grandes catégories Le karaté exotérique Le karaté mésotériqueLe karaté ésotérique
* Le karaté exotérique est enseigné à tout le monde. Il contient des techniques qui ne sont pas vraiment dangereuses mais qui préparent le corps. La partie supérieure de ce karaté est néanmoins cachée, même dans le cadre du karaté exotérique.
* Le karaté mésotérique est ouvert à ceux qui après avoir passé un test auprès d’un maitre sont initiés à un karaté différent où des techniques plus efficaces sont révélées
* Le karaté ésotérique est ouvert à ceux qui ont réussi de nouvelles épreuves et peuvent accéder à un karaté où l’aspect mental est prédominant.Bien sur, plus on monte….moins il y a de monde. D’où la forme de pyramide. Ce modèle est clairement inspiré du modèle classique des sociétés initiatiques (notamment l'école pythagoricienne) ou des cultes à mystère. Il faut passer des épreuves pour avoir accès à un savoir qui vous rend différent de l’homme de la rue. Des « maîtres de l’ombre » font passer les tests (quelquefois à l’insu du candidat) pour sélectionner ceux qui peuvent accéder au savoir supérieur. Bien sur il est hors de question pour les étages inférieures de critiquer les étages supérieurs. (Ce qui va à l'encontre des principes scientifiques……). Même si c’est moins flagrant, la sélection des « meilleurs » à chaque étape est aussi une méthode utilisée dans les armées. (voir ci-dessous) Henry Plée justifie ce modèle en rappelant que nous sommes génétiquement déterminés et que certains ne pourront jamais dépasser un certain niveau . En se basant sur une construction scientifique (il n’y a pas de « loi » en science, il n’y a que des constructions….humaines), Henry Plée aboutit ainsi à une hiérarchisation de l’entraînement où certains ont accès à un savoir spécial. (Que les autres ne peuvent comprendre ou ne sauraient utiliser) La construction scientifique en question, est basée sur les travaux d’éthologues et de scientifiques (Lorentz, Mac Lean, Laborit) . La construction retenue veut que le cerveau primaire (le cerveau reptilien) contrôle tout et ne peut être influencé par les cerveaux supérieurs (mammalo cortex et neo cortex). Tous les textes de Henry Plée, à ma connaissance, sont conditionnés par cette construction. (y compris sa vision des relations sociales et ……des femmes : Ce qui donne des trucs pas tristes dans ses livres). Voila le modèle tel que je l’ai compris. (Naturellement j’ai schématisé) Tout d’abord je vais faire une comparaison. Dans, à mon avis, son meilleur livre, l’art des points de vie (attention à ne pas confondre avec l’art des points vitaux), Henry Plée parle des occidentaux qui ont refusé de réfléchir, au moyen âge, sur les premiers secours. La raison était religieuse : On pensait que les mourants étaient dans les mains de dieux. Comment ne pas faire un lien avec son propre refus de travailler sur la personne et sur les relations entre personnes au prétexte que c’est, soi disant, déterminé par la science ? (Comme si la science était une vérité …absolue). Bref, dans ses propres valeurs, Henry Plée fait lui-même une critique de son modèle « figé ». Je me sens donc autorisé à prolonger son modèle…… en prolongeant sa philosophie. Le point central de la construction est que le cerveau récent (le néo cortex) est incapable d’apprendre ou de contrôler les autres cerveaux (cerveau mammifère et cerveau reptilien). Or, si on veut être pragmatique : -La pause cortico-thalamique de la sémantique générale (qui éclaire d’un nouveau jour le dicton, il faut tourner sept fois sa langue dans la bouche avant de parler) permet, après expérience, au néo-cortex de reprendre l’initiative sur les cerveaux en dessous. (La sémantique générale où en cherchant un peu, nous retrouvons un certain…….. Henri Laborit). - Le modèle du cerveau triunique avec information à sens unique est contesté par des scientifiques et invalidé par des expériences (voir notamment le travail du docteur Florence Villien sur le contrôle respiratoire inconscient) - Le meilleur pour la fin, le sieur Robert Paturel : Face à une agression quels sont les principes de base qu'il faut respecter ?
Rober Paturel : "Evaluer le danger réel, analyse correcte de la situation, prise de
décision (je fuis, je négocie, je combat),attention à l'effet tunnel, être
capable de se "lâcher" au moment opportun, être capable "d'appuyer sur le
bouton" pour déclencher une riposte fulgurante mais être capable aussi de
redevenir "civilisé" dès que le danger est écarté (et c'est le plus
difficile)" source : http://www.montpellierkrav-maga.fr/articles.php…
Or selon la théorie du cerveau reptilien que rien ne peut arrêter, la négociation est impossible. (un crocodile ne négocie pas). Ce système, mis en place par un homme d’action, montre bien qu’un contrôle est possible : Je n’ai pas dit que l’on pouvait tout contrôler, mais le cerveau reptilien n’est pas complètement ou obligatoirement en roue libre même en cas de stress intense. En suivant ce pragmatisme éclairé et la construction scientifique « associée », je pars plutôt du principe qu’il y a des moyens pour améliorer mon contrôle. Je ne raméne donc pas ma philosophie à une reconnaissance consciente du cerveau reptilien permettant uniquement de limiter les dégâts de ce fameux cerveau dans le cours de ma vie. Freud et Sartre ont eu exactement cette « discussion », comme quoi la philosophie est un éternel recommencement. J’étais à la recherche d’un autre modèle. Logiquement, un modèle pyramidal « historique » devait avoir été testé et critiqué. Ces critiques pouvaient être un point de départ pour une réflexion. En effet, l'avantage des modèles "historiques" (contrairement aux hypothèse scientifiques modernes) , c'est qu'ils ont été testés sur de longues périodes. On a donc un retour réel sur ce qu'ils valent en pratique.Malheureusement, contrairement à son modèle de cerveau triunique, les origines du modèle pyramidal n’ont pas été explicitées par H. Plée. Ce que je vois de ce système, (en plus d’être un modèle initiatique ou sectaire…..), c’est qu’il est typique d’une organisation militaire qui se contente de prendre les meilleurs en sachant qu’il est (normalement) toujours possible de trouver du monde. Toutes les armées du monde procèdent ainsi et c’est normal. Une armée est un coût énorme pour une nation, il faut donc prendre ceux qui pourront apprendre le plus rapidement possible ou qui ont déjà les bases émoticône smile qui coûteront le moins cher à former). Il est possible que ce système vienne du Japon où, après une domination militaire de 800 ans, il est normal que la société ait conservé une méthode de sélection calquée sur l’armée. J’entends quelqu'un dans l’oreillette qui me dit que notre système éducatif français est calqué sur ce modèle. Y aurait-il un rapport avec le fait que notre système scolaire est né à la fin du 19eme siècle après les empires de Napoléon I et III ?....... Même si ce système « militaire » est intégralement japonais, je l’ai trouvé fortement inspiré (ou correspondant) à la « République » de Platon. C’est donc dans la littérature concernant cette œuvre que j’ai cherché des critiques du modèle pyramidal. La "République" de Platon, décrite dans le livre du même nom, est composée de trois couches : La première est composée des gens de labeur (motivé par les appétits), la deuxième des encadrant (motivé par les valeurs) et la dernière par les raisonneurs (motivé par l’intellect)Vous avez donc trois couches de la société qui sont, chacune à leur niveau , une réplique des trois cerveaux. Souvent les gens prennent la « République » de Platon au pied de la lettre et comme le point de vue définitif de Platon. Mais dans le reste de l’œuvre de Platon, le point de vue du même Platon est complètement à l’opposé du point de vue défendu dans la République. C’est donc dans l’œuvre même de Platon que j’ai trouvé une réfutation théorique de la « République pyramidale ». Ainsi dans le dialogue du Ménon, on voit un esclave analphabète (la plus basse couche de la société grecque) apprendre avec Socrate la géométrie (le savoir le plus pointu de l’époque) Dans ce dialogue, Platon essaye de démontrer que les âmes sont immortelles. Je ne le suivrai pas sur ce terrain là mais il est clair que ce dialogue est contradictoire avec l’idée d’un savoir réservé à une élite.Qu’est ce qui permet de passer de la République au Mémon ? le pédagogue (dans le Mémon, il s’agit de Socrate) C’est lui qui sait se mettre au niveau de l’esclave, graduellement lui permet de comprendre la géométrie et donne de son temps pour que l’esclave apprenne. (Un savoir n’est jamais gratuit, il faut que quelqu'un fasse un effort que ce soit pour découvrir ou pour transmettre….. ) La leçon est claire : Tout le monde peut apprendre n’importe quoi. Toute restriction du savoir est due à des causes politiques (on veut éviter à certains de disposer d’un savoir) ou économiques (il n’est pas toujours possible de faire parvenir un savoir adapté à tout le monde) Le point important est toutefois l’importance de la pédagogie qui permet de sortir des contraintes du milieu. La pédagogie est fondamentale pour casser un modèle qui autrement aurait pour seules racines les "origines" biologiques ou sociétales de l'individu. Au passage certains n’ont pas (ou peu) besoin de pédagogues…mais ils sont rares et historiquement n’ont jamais pu transmettre leur savoir (c’est la philosophie stoïcienne) Vous voyez d’ailleurs au passage à quoi cela sert d’avoir plusieurs axes de recherches complètement indépendant. Je ne pense pas qu’une personne focalisée sur les arts martiaux (et en cherchant uniquement dans la littérature martiale philosophique…..) aurait eu connaissance d’un travail aussi éclairant sur sa pratique. Alors que travailler la comparaison (et non pas le mélange……..) philosophie antique/arts martiaux m’apparait comme particulièrement fécond. Vous connaissez maintenant le secret du Krav Maga. La pédagogie du Krav Maga a été travaillée pour apprendre efficacement un art ….. efficace. Quelle est ma définition d’apprentissage efficace dans ce cadre ? Un apprentissage est efficace s’il nous rend indépendant de notre éducation ou de nos gènes pour apprendre une meilleure adaptation au contexte et à nos moyens. Il est efficace s'il augmente, le plus vite possible pour vous, votre espace des possibles. Qui que vous soyez, on vous apprend à devenir meilleur dans n’importe quelle matière à votre vitesse maximale. C’est ça la preuve d’un apprentissage efficace. Attention pour évitez de se fourvoyer, l’axe pédagogique doit être clair et limité : le Krav Maga reste une self défense. De même que les techniques ne sont pas une fin en soi, la pédagogie n’est pas une fin en soi, juste un moyen pour apprendre à dominer dans une confrontation physique. Ce qui fait l’efficacité du Krav Maga est donc lié àdeux aspects : - La technique. - La pédagogie. Naturellement ces deux méthodes ont été créés à partir des deux racines que j’ai explicité dans un post dédié.Comme d'habitude pour maîtriser ces deux aspects, il faut pratiquer, apprendre la théorie (aussi géniale soit elle) ne suffit pas.... Pour ceux qui veulent voir un exemple. de 53min 00sec jusqu’à à 1h 02min 00sec Vous voyez ! Avec Imi Lichtenfeld , on apprend à se défendre contre un coup de poing …..sans avoir peur de prendre un vrai coup de poing. (La meilleure manière d’apprendre selon un obscur pédagogue dans la boxe, Cus d’Amato ….). Pour information, je n’ai jamais eu l’occasion de voir un cours de karaté utiliser un tel principe. J’ai reconnu cette méthode quand je prenais des cours de tai chi chuan mais sans jamais ensuite pouvoir la mettre en pratique : il n’y a pas de combat en tai chi chuan, ce qui est un problème si on veut s’améliorer (cf la dialectique du combat). L’art interne du Krav Maga est cette pédagogie. Elle a été travaillée dès l’origine par Imi Lichtenfeld: C’est lui qui a mis au point également les principes pédagogiques. Soyons clairs : Je les vois d'ailleurs à l’œuvre chez tous les experts de Krav Maga VALABLES. Il y en a en dehors de la FEKM, bien évidemment. Mais, point important, au niveau de la FEKM, la méthode pédagogique a toujours été un axe important dans l’apprentissage de ceux qui voulait devenir instructeur. Sur le moment, je ne comprenais pas pourquoi (Une technique, c'est une technique, pourquoi insister autant sur la méthode pédagogique alors que les mouvement sont bien connus par ceux qui veulent devenir instructeur ?) J’ai compris quand j’ai relié le modèle pyramidal de Henry plée avec l’importance de la pédagogie. En fait paradoxalement, d’après mon analyse et mon expérience, le karaté « classique » et les arts martiaux associés, sont restés sur une pédagogie de sélection militaire (liée sans doute à leur origine) alors que la sortie du Krav Maga de l’armée a permis de mettre au point une pédagogie permettant une amélioration individuelle. (Une armée n’est pas intéressée par l’amélioration d’un individu, elle est intéressée par l’amélioration d’un groupe). Vous comprenez maintenant ma frustration quand j’entends des adeptes des arts martiaux « classiques » me dirent qu’ils n’aiment pas le Krav Maga car le Krav Maga ne vise pas une amélioration individuelle, contrairement à leur discipline qui elle vise à l’amélioration individuelle…. avec juste une sélection/élimination de ceux qui ne sont pas améliorable facilement et rapidement. Un autre aspect intéressant de la pédagogie : C’est une voie permettant d’équilibrer la pratique du Krav Maga. En effet en tant que Kravist, vous visez seulement à vous améliorez et votre seul axe d’intérêt…c’est vous. En tant que moniteur de Krav Maga, vous visez à améliorez d’autres personnes : Vous avez un autre axe d’intérêt : Les autres. A partir du seul Krav Maga vous pouvez donc avoir deux manières de travailler qui correspondent à deux manières différentes d’agir et de voir votre activité. Petit rappel, l’Humanisme a besoin de plusieurs voies. Rien qu’avec le Krav Maga vous en avez potentiellement deux. L’une tournée vers les autres et l’une tournée vers vous. ( Un autre exemple, lié au arts martiaux : l'art des premiers secours qui permet également de travailler une optique altruiste) . Avoir ces deux points de vue est très important dans une discipline axée sur la self défense. Cela évite de devenir trop auto centré…..On voit les dégâts chez ceux vivant uniquement la domination physique et n’ayant aucune autre activité impliquant de se soucier des autres…. Au cours de ce post, j'ai présenté une critique du modèle "pyramidal". Cette critique met en avant le rôle fondamental du pédagogue.Le problème, c'est que la pédagogie n'est qu'un nom : Que doit on travailler, concrètement pour sortir du modèle pyramidal ? Il se trouve que le modèle de travail pour sortir du modèle pyramidal se trouve dans l'oeuvre d'Henry Plée. (Des fois, Je me demande si ce n'est pas fait exprès.....). Mieux: la mise en oeuvre de ce travail a été présentée dans un magazine d'arts martiaux par un certain......Richard Douieb. Avec ces deux points (modèle et mise en oeuvre), même un débutant sera capable de juger la pédagogie d'un instructeur et de choisir en connaissance de cause ce qu'il décide de faire. Ce sera le prochain post.

Christian Pieyre

Christian Pieyre, Gestion des conflits et savate bâton défense

 

Bonjour Christian, pouvez-vous vous présenter s’il vous plaît?

Christian: Retraité  opticien, marié deux enfants.

Quel a été votre parcours ? Vos Formations ?

Le karaté à 13 ans (C.N. 2D), la Boxe Française Savate à 19 ans (DEJEPS), Instructeur de Savate Bâton défense.

Responsable national des compétitions (92-2012)

Dans quel secteur d’activité exercez-vous maintenant ?

Dans la commission nationale de Savate Bâton Défense et dans l’association « TRANSFAQ »

 Pouvez-vous nous en dire plus sur votre structure ?

Pour la commission nationale, le travail de recherche est constant, il nous semble évident de regarder aussi,  comment est abordé le thème  des  violences dans les différentes méthodes C’est pour cela que nous sommes en lien étroit avec 

Pouvez-vous nous expliquer les grandes différences entre sport de combat et self-défense ?

 Un sport de combat  est un sport, avec ses règles (âges, poids, sexes), ses interdits, son cadre, l’incertitude est maîtrisée… La self-défense  aborde des situations imprévisibles, et ne peut toute les prévoir.  La force des mots  n’a pas sa place dans les sports de combat

Pourquoi choisir la savate-défense ?

 Tout d’abord elle est à l’origine de la savate boxe Française, et le fait d’élargir les possibilités techniques et d’y ajouter les mises en situation  permet de se rapprocher  bien plus de la réalité.

 Avez-vous une méthode pour la gestion des conflits ?

Si j’avais une méthode infaillible, je serais riche !! Face à un conflit, il faut avoir une « boite à outils » et choisir celui qui est le bon. Dans cette boite, en premier il doit y avoir les techniques verbales, la gestion de l’environnement, être à distance de sécurité. Ensuite, face à une attaque physique, se défendre avec détermination si nous en sommes capables ou fuir si possible face à une arme. Il y a des situations où nous n’aurons pas les bonnes « cartes ».

a contrario, lors d’une crise que ne faut-il absolument pas faire ?

Ne pas rentrer dans l’escalade verbale, ne pas laisser ses émotions  l’emporter sur la raison.

Pourquoi est-ce important de se former à la gestion des situations de crise ?

 Bien des situations de crises peuvent être évitées avec une meilleure communication, une anticipation et des émotions contrôlées.

Quelles formations conseilleriez-vous à nos lecteurs?

Nous sommes tous différents, notre niveau de perception de la violence  n’est pas identique. Le mieux serait d’essayer plusieurs méthodes  qui doivent ne pas êtres axés que sur des techniques de sport de combat ou d’art martial.

Si le lecteur ne devait retenir qu’une seule chose, quelle serait-elle ?

Rien n’est plus important que de retrouver sa famille  le soir en rentrant. Aussi, avant de se lancer dans un conflit physique, il faut bien mesurer si cela en vaut la peine.

Merci Christian!