a défense personnelle (en anglais self-defense) est la maîtrise de techniques de combat permettant de faire face à une attaque sans se servir d'une arme. On parle aussi parfois de combat rapproché (close combat). Le terme « autodéfense » a étymologiquement la même signification, mais renvoie plutôt à une défense armée.

Selon William Legrand, la défense personnelle est en premier lieu la gestion de la peur lors d'une agression[réf. nécessaire].

L'enseignement de la défense personnelle est souvent basé sur des arts martiaux ou sports de combat avec toutefois une différence de taille : les arts martiaux, portent une attention particulière au respect de l'adversaire, parfois même nommé « partenaire » ; dans la défense personnelle, le but est de faire cesser l'attaque avant d'être maîtrisé, blessé ou même tué, le plus rapidement possible. S'il y a un respect rigoureux de règles de sécurité pendant l'enseignement et l'entraînement, avec utilisation d'armes factices et port de protections, l'application réelle se fait sans aucun respect de l'attaquant, puisque celui-ci ne respecte pas sa victime. Il faut toutefois souligner que, vis-à-vis de la loi française, la réponse doit être proportionnée à l'attaque, et que l'on ne peut être considéré en légitime défense que si l'on est attaqué en premier1.

La défense personnelle s'attache à utiliser au mieux l'environnement et à utiliser les objets qui nous tombent sous la main : ceinture, chaise, bouteille, cendrier…
Défense avec une branche d'arbre sur une tentative de saisie

Les enseignements sérieux ne se limitent pas à l'enseignement des techniques de combat, mais concernent aussi à la gestion des situations tendues — éviter l'affrontement par le comportement et la parole — et l'aspect juridique (légitime défense).

Dans les pays où l'État n'arrive pas à endiguer la criminalité et où les citoyens ressentent une forte insécurité, la défense personnelle peut prendre une forme armée, sous la forme de milices civiles ; dans certains cas, ces groupes d'autodéfense sont des bras armés de partis politiques et sont le prétexte de violences politiques.

 

 

Efficacité directe et arts martiaux traditionnels

Les arts martiaux traditionnels ont été développés durant des siècles de guerre, où les combattants étaient réellement confrontés à la mort ; ils sont donc issus d'une longue expérience et ont prouvé leur efficacité.

Ils se sont cependant transformés entre le XVIIe et le XIXe siècle par trois phénomènes :

    des périodes de paix, notamment la période Tokugawa au Japon ;
    l'arrivée des armes à feu, les corps-à-corps devenant des situations mineures dans les guerres ;
    la modernisation des sociétés, s'accompagnant parfois d'un oubli des traditions.

Ainsi, la savate qui était un combat de rue est devenue une boxe bourgeoise, les arts martiaux d'Extrême-Orient se sont détournés de la violence et l'on est passé du combat à mort à des compétitions sportives régulées.

Or la préoccupation de la défense personnelle est bien l'efficacité immédiate. À ce titre, les arts martiaux et sports de combats semblent parfois éloignés des situations réelles. Un certain nombre d'experts ont donc décidé de reprendre l'héritage des arts martiaux mais en les retravaillant à partir de situations probables :

    en utilisant des protections (casque, coquille, gants) afin de porter des coups réels et d'habituer les pratiquants à la violence des attaques ;
    en utilisant des armes factices (couteaux en mousse, faux pistolets) ressemblant aux armes réelles afin d'apprendre à gérer le stress, la peur.

Pratiques que nous qualifierons « d'applicatives ».

Toutefois, la pratique d'arts martiaux traditionnels reste souvent la base nécessaire de l'enseignement : certaines personnes continuent toutefois à opposer les techniques de défense personnelle dites « modernes » aux arts martiaux dits « traditionnels », arguant que les derniers se sont éloignés de la réalité. Dans un certain nombre de cas, il s'agit d'un argument commercial, d'une manière de promouvoir sa propre pratique avec des arguments du type « j'ai conservé le meilleur de la tradition pour rechercher l'efficacité maximale » ; par ailleurs, les mouvements traditionnels souvent ont été soigneusement étudiés et leur modification, même si elle semble mener vers une plus grande efficacité, peut au contraire mettre le pratiquant en danger lors d'une application réelle.

Nous avons donc trois types de pratiques :

    les pratiques hygiénistes/éducatives basées sur le respect et le travail sur soi, comme les arts martiaux chinois dits « internes » (taiji quan, qi gong) et les budo traditionnels (aïkido, judo kodokan, karatedo shotokan, karaté shinkudo), qui permettent de travailler les principes fondamentaux comme la gestion de la distance de sécurité, l'équilibre, la direction d'attaque ;
    les sports de combat (boxes, karaté de compétition, tae kwon do, ju-jitsu…), qui permettent de travailler l'endurance à la fatigue et à la douleur, la rapidité, la gestion de la surprise ; cependant, du fait de la présence de règles, on assiste fréquemment à des situations peu réalistes comme des distances trop courtes (tous les coups n'étant pas permis) ;
    les pratiques applicatives, centrées sur les simulations de situations réelles (wingtsun, close combat, Krav maga, Kajukenbo, kali, systema, tinju ryu, jeet kune do, Goshin~Jitsu et de nombreux cours portant simplement le nom de self-defense).

La notion d'efficacité doit aussi s'aborder dans la notion de diffusion vers le public. Les sports de combat et les pratiques applicatives peuvent sembler plus efficaces, mais vont rebuter de nombreuses personnes en raison de la peur de la douleur, du sentiment d'échec, de l'effort physique réclamé. Une personne pratiquant un art « doux » sera certes moins préparée à la violence d'une attaque réelle qu'une personne pratiquant un art « dur », mais elle sera mieux préparée qu'un non-pratiquant. Lors d'une agression, elle gérera mieux les distances, tombera sans se faire mal (évitant d'ajouter la blessure de la chute à celles des coups) et se mettra en boule durant le tabassage, là où un non pratiquant sera plus gravement atteint. La personne aura donc mieux préservé son intégrité physique et psychologique, l'art « doux » aura donc été efficace.

Enfin, certains spécialistes dénoncent dans des articles des méthodes irréalistes dans des enseignements modernes et applicatifs, comme des erreurs dans la position des pieds, pouvant induire une position instable, ou un désarmement d'une personne armée d'un pistolet dans lequel on ne saisirait que l'arme et pas la main2.
Intelligence défense personnelle
En droit pénal français

La légitime défense est prévue à l'article 122-5 du code pénal dans son livre premier (Disposition générales). C'est une cause d'irresponsabilité pénale, ce qui signifie qu'elle empêche que soit engagée la responsabilité pénale de l'auteur bien que l'infraction soit constituée dans tous ses éléments (éléments légal, matériel et moral). Il s'agit plus précisément d'un fait justificatif, c'est-à-dire une cause d'irresponsabilité liée à l'infraction elle-même et non à son auteur.

« N'est pas pénalement responsable la personne qui, devant une atteinte injustifiée envers elle-même ou autrui, effectue dans le même temps, un acte commandé par la nécessité de la légitime défense d'elle-même ou d'autrui, sauf s'il y a disproportion entre les moyens de défense employés et la gravité de l'atteinte » (art 122-5 CP)

Pour agir dans le cadre de la légitime défense des personnes, l'agression contre soi-même ou autrui doit répondre à trois conditions (cumulatives) :

    actuelle : le danger est imminent ;
    injustifiée : l'agression est interdite – riposter aux forces de police pendant une manifestation par exemple ne peut être considéré comme de la légitime défense ;
    réelle : l'agression ne doit pas être putative (la jurisprudence admet cependant que des éléments trompeurs peuvent justifier une légitime défense putative).

En outre, la défense doit répondre à trois critères (cumulatifs également) :

    nécessaire : il n'y a aucun autre moyen de se soustraire au danger ;
    simultanée : la réaction doit être immédiate, par exemple : on ne doit pas agir par vengeance ou dans le but de stopper l'agresseur en fuite ;
    proportionnée à l'agression : il ne doit pas y avoir d'excès dans la riposte.

L'intelligence de la self défense est une pratique interdisciplinaire, sur les techniques et la capacité à préserver son intégrité, quelle que soit l'agression.

    Pratique et recherche (Simulations / Gestion du stress)
    Technique de différents styles moderne et ancien
    Capacité à préserver son intégrité
    Système moderne de protection
    Cadre de la légitime défense
    Optimalisation de la méthode
    Gestions des conflits
    Comment réagir face à une prise otage et des kamikazes

Les techniques

    verbales : pour renforcer sa capacité à dire non et à poser ses limites au quotidien
    physiques : des mouvements simples et directement efficaces, adaptés à la morphologie de chacune, sans condition d’âge ni entraînement physique particulier

Un travail actif, pratique et immédiatement efficace, pour prendre conscience de sa propre force – pour renforcer la confiance en soi

Des moments de réflexion – pour partager des réflexions sur l’éducation que nous recevons en tant que personnes.

Les représentations que nous véhiculons, notamment autour de la violence – vivre un moment privilégié, avancer ensemble dans la découverte de son pouvoir,dans le respect du rythme de chacun.

Exemple de défense face au couteau. Dans tous les cas, privilégiez la fuite. Si cela n’est pas possible maîtrisez votre stress et luttez contre l’effet tunnel. La défense contre une attaque au couteau est très complexe à mettre en place, mais nécessaire pour optimiser les chances de survie
Mentale

L'auto-défense mentale est la capacité à entrer dans la mentalité adéquate pour exécuter une technique physique d'auto-défense. De nombreuses écoles d'arts martiaux et des cours d'autodéfense se concentrent principalement sur la nature physique de l'auto-défense et négligent souvent l'aspect mental. Si vous êtes habile dans les aspects physiques d'une technique défensive, mais manque la force mentale et la ténacité de l'exécuter, vous ne serez pas en mesure d'effectuer - en particulier sous la contrainte. Environnements contrôlés peuvent pas facilement imiter le stress et l'adrénaline décharge qui se produit lors d'une attaque. Il y a un réel besoin pour être en mesure d'entrer dans la «mentalité de guerrier" correcte si l'on est pour avoir une chance réaliste de survivre à une rencontre potentiellement mortelle. Cet état d'esprit de guerrier est la capacité à se concentrer uniquement sur le succès d'une situation sans se préoccuper des conséquences, même si elles se révèlent fatales dans la poursuite dédié de votre résultat souhaité. La capacité d'aller sur, sous, autour ou à travers tout obstacle est l'essence même de cet état d'esprit "ne jamais abandonner" - similaire à celle du samouraï du Japon. L'auto-préservation est un facteur de motivation très puissant et il est essentiel de veiller à ce que l'on a la force mentale et la mentalité appropriée pour sortir vainqueur dans une rencontre avec un ou plusieurs attaquants / agresseurs.
Prévention

Être au courant et d'éviter les situations dangereuses est une technique utile de l'auto-défense. Les attaquants vont sélectionner généralement victimes qu'ils sentent qu'ils ont un avantage contre, comme une plus grande taille physique, la supériorité numérique ou la sobriété contre l'intoxication. En outre, toute embuscade situation place intrinsèquement le défenseur dans un grand inconvénient de l'initiative. Ces facteurs rendent la lutte pour vaincre un attaquant peu probable de réussir. Quand il est impossible, on a souvent une meilleure chance de se battre pour échapper, ces méthodes ont été dénommées techniques 'Break Away'. Comprendre la «mentalité» d'un attaquant est essentiel si nous voulons éviter ou échapper à une situation potentiellement mortelle. [7] Rester en sécurité dans toutes les villes dans le monde exige un esprit alerte. Un esprit qui est à l'écoute des dangers et des menaces. Bien sûr, nous devons former nos corps dans les compétences de combat et des techniques d'auto-défense pour être en mesure de traiter avec des individus violents. Mais, tout d'abord nous devons nous renforcer avec une netteté intellectuelle qui nous permet de percevoir une menace puis retirer nous-mêmes et nos proches de cette menace.
Désescalade

Aïkido verbal, aussi connu comme le judo verbal ou verbale Aïkido,  est défini comme utilisant ses mots pour prévenir, de désamorcer, ou mettre fin à une tentative d'agression. [10] Il est un moyen d'utiliser des mots comme armes ou comme bouclier. Ce genre de «gestion des conflits» est l'utilisation de la voix, le ton et le langage du corps pour calmer une situation violente avant que la violence découle effectivement. Cela implique souvent des techniques telles que prendre un temps d'arrêt, et dévier la conversation à des personnes dans le groupe qui sont moins passionnément impliqué, ou en entrant simplement dans empathique protégée mesure de mieux comprendre l'attaquant.

Auteur Katy Mattingly définit autodéfense verbale comme disant tout simplement pas à quelqu'un ou à plusieurs reprises refuser une demande ou de dire à quelqu'un qui a violé une frontière de ce que vous voulez, ou elle pourrait entraîner un scénario plus compliqué dans lequel vous êtes appelés à refuser de s'engager verbalement avec quelqu'un manipulatrice, de fixer des limites, et mettre fin à la conversation.

Suzette Haden Elgin l'auteur de The Gentle Art de Verbal Self-Defense affirme que la légitime défense verbale défend contre les huit types les plus communs de la violence verbale, et redirige et désamorce les affrontements verbaux.

Luc A. Archer, auteur et formateur de l'Aïkido verbal: l'art de diriger les attaques verbales à un résultat équilibré, propose que la plupart des attaques verbales peuvent être réorientés vers une direction équilibrée ou positive, en utilisant trois étapes basé sur l'Aïkido philosophie. 
Alarmes personnelles

Les alarmes personnelles sont une façon de pratiquer l'auto-défense passive. Une alarme personnelle est un petit appareil tenu à la main qui émet des sons forts, forts, aigus pour dissuader les attaquants parce que le bruit peut parfois attirer l'attention des passants. Alarmes enfants peuvent fonctionner comme des localisateurs ou alarmes de périphériques tels que pour déclencher une alerte lorsqu'un piscine est utilisée pour aider à prévenir des situations dangereuses en plus d'être un moyen de dissuasion contre les agresse

L'Avis d'un expert (Robert Paturel) [réf. nécessaire] :
Self défense de rue

    Sois toujours prêt !
    Adapte ton comportement et ton habillement au lieu
    Il n’est jamais trop tard pour négocier
    Il n’est jamais trop tard pour fuir
    Analyse correctement la situation et les forces en présence
    Observe l'environnement et utilise le à ton profit
    Ne frappe qu'à coup sûr et des zones que l'on ne peut pas muscler
    Réveille la bête qui est en toi
    La simplicité des techniques facilite l'efficacité
    Explose, juste le temps nécessaire
    Frappe le premier si besoin
    Ne frappe pas pour détruire mais pour survivre
    Il sera toujours temps d'expliquer après
    Ne reste pas sur les lieux si tu n'as plus rien à y faire
    Assure toi que tu n'es pas blessé
    Retrouve ton calme par la respiration
    Refais le film en essayant de noter un maximum d'infos
    Va déposer plainte
    Débriefe-toi et repense à tes réactions
    Au besoin, va consulter et parles-en

Conduite à tenir face aux armes blanches

L'arme blanche fait peur à juste raison. Malgré tout, trop de gens ne prennent pas assez de précautions face à elle : il est  vrai cependant qu'elle apparaît souvent sans qu'on s'en aperçoive... Lorsque l'agresseur montre ostensiblement son couteau pour effrayer dans le but d'obtenir ce qu'il veut, il n' a pas forcément l'intention de tuer. Si tel était son désir ce serait déjà fait. De même, celui qui montre son arme à la suite d'une altercation le fait généralement pour dissuader son vis à vis de continuer. Mais l'irréparable peut être commis si celui ci s'entête et que la bagarre éclate (ou se poursuit). Des études statistiques menées aux États-Unis[réf. nécessaire] ont montré que lors d’agressions réelles la victime n'a pas aperçu l'arme que dans 20 pour cent des cas. Il semble évident qu'il s'agit là de témoignages de survivants et que les autres n'ont pas pu parler. Cette statistique doit encore être considérée comme optimiste. Ceci amène à dire que lorsqu'on effectue des gestes de self défense sur une attaque à l'arme blanche, il faut réagir sur des formes de corps et se protéger d'une façon efficace, même si l'on pense que l'agresseur n'a rien dans les mains. Celui qui en veut à la vie de quelqu'un masquera jusqu'au bout ses intentions et surtout son arme.

Une attaque au couteau est fulgurante, silencieuse, conçue pour tuer. Cette arme appelée aussi l'arme froide à un effet terrorisant et paralysant sur bon nombre de personnes, à commencer par les femmes. Il faut que la réponse soit violente, que la parade et la riposte soit simultanées, ce sera la seule et unique chance de s'en sortir. Celui qui veut porter le coup fatal ne préviendra pas. Un chien qui mord n'avertit pas (inversement, un chien qui aboie ne veut pas mordre). Si l'on à la chance d'apercevoir le couteau et qu'il n'y a pas ou plus d'autre moyen que celui de faire face, il faut envisager la coupure éventuelle et s'attendre à voir la couleur de son propre sang. Certaines victimes sont en état de choc à sa simple vue et sont tétanisées par la pénétration de la lame dans le corps. Résignées, elles attendent la mort sans résistance. Et vous comment réappropriez-vous dans une telle situation ? Posez-vous la question. Les quelques conseils qui suivent peuvent vous permettre d'y réfléchir et d'envisager des débuts de réponses.
Avant

    Éviter les endroits à problèmes
    Soyez toujours vigilants
    Évitez de mettre tous vos papiers importants dans un sac
    Observez toujours votre entourage
    Au café, au restaurant, évitez d'avoir le dos tourné à la porte d'entrée
    Dans le métro, asseyez-vous de façon à voir les entrées et les sorties
    Fuyez si vous le pouvez (et si vous êtes seul)

Pendant

    Si vous devez vous défendre, envisagez tout de même le fuite dès que vous le pourrez
    Utilisez l'environnement pour vous défendre
    Un bâton qui traîne, n'importe quoi, peut vous être utile
    Si vous décidez de vous défendre, bougez dans tous les sens, ne restez pas immobile
    Faites attention à l'entourage un agresseur est rarement seul
    Protégez les zones vitales avec les bras, mieux vaut encore se faire couper l'avant-bras que la gorge
    Ne donnez des coups de pied qu'en basse, pour tenir à distance votre agresseur
    N'oubliez pas cette règle d'or
    Parades et ripostes doivent être simultanées, dans des zones sensibles
    Yeux gorgent triangle génital
    N'oubliez pas non plus qu'il n'est jamais trop tard pour négocier
    N'hésiter pas à crier pour donner l'alarme
    N'allez jamais à la sole avec un individus armé d'un couteau.Gardez une distance de sécurité
    Ne cherchez pas à attraper la main armée
    Si l'adversaire lâche son arme, écartez là ne lui laissez pas une seconde chance de s'en servir, Faure attention que personne d'autre ne la ramasse.Si l'adversaire prend la fuite, ne le poursuivez pas

Après

    Vérifier que vous n'être pas blessé; les victimes de blessures au couteau parfois ne réalisent pas tout de suite qu'ils ont été touchés ou bien ils n'ont pas conscience de la gravité de la blessure Si vous pensez avoir été touché même de façon superficielle aller consulter immédiatement un médecin
    Enfin rendez-vous au commissariat le plus proche pour signaler cette agression même si vous n'êtes pas blessé et qu'on ne vous à rien volé

Il n'est à peu près reconnu aujourd'hui que lors d'agressions d'origines crapuleuses ou gratuites les victimes choisies comme les fauves face à un troupeau de gazelles les agresseurs détectent les gens fragiles les très jeunes, les très vieux, les femmes et les craintifs

Il y a fort à parier qu'un homme au physique étriqué presque maladif, l'air hagard un peu aux abois, sera plus vraisemblablement attaqué qu'un homme d'une corpulence à peine supérieur mais décidé d'allure volontaire; au regard sur et posé

Les sports de combat en plus de développer l'esprit combatif apporteront en clair au pratiquant une certaine assurance qui lui permette d'éviter bien des mésaventures et l''aidera sans doute à s'en sortir sans trop de casse d'éventuelles situations critiques
Règles générales

Tout d'abord, éviter les situations dangereuses (« Le sage ne se trouve jamais sur le lieu du combat »). Le problème est de trouver l'équilibre entre l'inquiétude inutile (« paranoïa ») et l'insouciance rendant vulnérable ; par ailleurs, certains quartiers ont une mauvaise réputation sans qu'il soit dangereux de s'y promener, et l'on peut se faire agresser en plein jour dans un « beau quartier ». Un autre problème avec ce concept est la culpabilisation de la victime : il est tentant a posteriori de donner des leçons et ainsi empirer le traumatisme psychologique.

Quoi qu'il en soit, l'attitude peut en elle-même encourager ou dissuader l'agression :

    rester courtois et ne pas répondre aux provocations, et lorsque l'on est face à une personne énervée, laisser passer l'orage sans chercher à avoir raison ;
    pour un piéton, choisir sa position par rapport à la chaussée : à l'arrêt, être adossé à un mur pour ne pas se faire agresser (ou voler son téléphone portable) par derrière ; marcher en sens inverse de la circulation en tenant les objets volables côté immeubles, pour éviter les vols à l'arrachée par deux roues ;
    pour l'automobiliste en zone urbaine, rester courtois, verrouiller les portières et éviter de descendre du véhicule en cas d'agression extérieure ;
    évidemment, éviter de s'aventurer la nuit dans des zones mal éclairées et mal fréquentées…

L'allure et la démarche (« langage du corps ») peuvent trahir la peur et le manque d'assurance, et faire croire à une victime facile. Pour dégager des signaux dissuasifs, on peut marcher d'un pas assuré en balançant bien les bras, la tête et le regard haut. En croisant des individus « douteux », ne pas rechercher le contact oculaire, mais s'il se produit, ne pas baisser les yeux (indice de peur et de soumission) mais les détourner horizontalement (signal neutre)3.

Bien que différentes pratiques soient enseignées, elles répondent toutes aux mêmes contraintes, on peut donc tirer quelques règles générales :

    « Même si vous agissez de la meilleure manière possible, il y a toujours une possibilité d'échec. L'échec étant ici de se faire blesser ou tuer. Partant de là, il faut distinguer deux situations, selon que la personne faisant usage de la défense personnelle est un quidam ou bien un professionnel de la protection des personnes (policier, vigile, militaire, garde du corps…). Parfois, nous sommes tués, même lorsque nous faisons tout correctement. La vie est différente de ce que nous croyons connaître. En réalité, tout peut arriver et bien que nous ne commettons aucune erreur, quelque chose peut toujours nous surprendre. »

— Uri Kaffe, entretien avec Avi Bardia, op. cit.

    « soyez prêt à être blessé. […] L'objectif [du vétéran expérimenté] est de s'en sortir victorieux avec le moins de lésions possibles et moins graves que celle de son adversaire. »

— Sifu Vincent Lyu, Budo International n°129 (mars 2006), éd. Budo International Publishing Co.

Les considérations qui suivent se placent dans le cadre d'un quidam.

Les méthodes de défense personnelle montrent des techniques de désarmement, mais le désarmement n'est pas une fin en soi. Ces techniques sont nécessaires si l'assaillant porte effectivement un coup ; mais le but de la défense personnelle est de préserver son intégrité physique :

La seule attitude raisonnable face à un agresseur armé est d'obéir à l'agresseur. En effet, la plupart du temps, l'agresseur montre son arme pour obtenir quelque chose (argent, objet de valeur,...), il n'a pas l'intention de se servir de son arme, celle-ci sert à faire peur. Obéir aux injonctions de l'agresseur permet en général de s'en sortir indemne. Une personne résolue à tuer n'a aucune raison de montrer son arme, elle en ferait usage avant que l'on puisse s'en apercevoir donc réagir (tireur embusqué ou sniper, tueur à gages, règlement de compte dans le milieu du crime organisé…).

    « Comprenez bien que si vous voyez l'arme, il est probable que l'agresseur n'ait pas l'intention de tirer sans plus, l'agresseur veut quelque chose. […] Se défendre ou ne pas se défendre. S'il vous demande de l'argent, ne résistez jamais et restez en vie ! Vous ne devez vous battre que lorsque votre vie ou celle de vos proches est en danger. Les cimetières sont remplis de héros. »

— Uri Kaffe, entretien avec Avi Bardia, op. cit.

Le fait de satisfaire l'agresseur va par ailleurs faire baisser la tension nerveuse, il sera d'autant moins enclin à passer à l'acte, alors qu'une résistance pourrait au contraire l'énerver. Les caissiers et guichetiers sont en général formés à la gestion d'attaques à main armée. Les recommandations sont en général d'obéir et montrant que l'on a compris (« Oui, je vous donne la caisse »), en laissant ses mains apparentes, en faisant des gestes calmes et non ambigus.

Cependant, l'agresseur peut montrer son arme et s'en servir tout de même, par exemple dans le cas d'une personne déséquilibrée mentalement, d'une personne ayant planifié l'homicide (assassinat) mais qui va tarder à passer à l'acte, d'une personne voulant faire peur mais qui elle-même paniquerait et passerait à l'acte… Dans ces cas-là, si malgré les précautions l'agresseur attaque effectivement, le désarmement peut en effet être la meilleure manière de se protéger.

    « Si on vous attaque avec une arme blanche, on vous coupera. Les coupures sur les bras et les jambes peuvent être douloureuses, mais en général elles ne sont pas mortelles (Ndlr : sauf si une artère ou une veine importante est touchée ; par ailleurs, certaines blessures ont des conséquences irréparables : douleurs chroniques, perte d'un œil, amputation…). […] Esquivez les coups de couteau et approchez vous et détruisez immédiatement, même si en le faisant, vous risquez de vous blesser au bras ou au visage. »

— Sifu Vincent Lyu, op. cit.

    « [Lorsque l'on est menacé par une arme à feu], si nous réalisons un mouvement rapide, pour [lui] arracher [l'arme] des mains et s'il se trouve que le criminel a le doigt sur la gâchette — ce qui est presque certain — nous pourrons le surprendre en provoquant un mouvement réflexe (l'action involontaire d'appuyer sur la gâchette, dû à la contraction des muscles). »

— Jim Wagner, Budo International n°129 (mars 2006), éd. Budo International Publishing Co.

La fuite est préférable à l'affrontement. Même en cas d'affrontement non armé, il y a toujours un risque d'être blessé ou de mourir, par exemple en raison d'un choc sur la tête, d'une chute, d'un bris de verre, de la présence d'un complice armé, ou tout simplement de l'agresseur qui sortirait une arme jusqu'ici cachée.

    « Cela avait été l'autre drame du jeudi 27 octobre 2005. À Épinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), […] quatre jeunes s'en prenaient à un homme qui photographiait un lampadaire dans le quartier d'Orgemont. Transporté à l'hôpital, Jean-Claude Irvoas, 56 ans, devait mourir de ses blessures dans la nuit. […] "Initialement, les jeunes voulaient voler l'appareil [photo]. Mais après, tout devient plus flou" […] . L'homme a défendu son bien et a réussi à mettre un des agresseurs à terre. Il s'est ensuite dégagé, poursuivi par deux personnes dont une lui a alors asséné un coup à la tête qui l'a laissé étendu sans connaissance. »

— Benoît Hopquin, Le Monde, 27 octobre 2006

    « Sergio Vantaggiato a été déclaré hier soir en état de « mort cérébrale ». Dimanche soir, […] dans les couloirs de la station de métro […] deux hommes lui dérobent son sac à dos et prennent la fuite. Il décide alors de se lancer à leur poursuite, parvient à rattraper un des voleurs […]. Dans l'empoignade, le journaliste chute lourdement au bas des marches. Victime d'un traumatisme crânien et perdant beaucoup de sang, il est évacué par le Samu vers l'hôpital […] »

— Christophe Lehousse, Libération n° 8171, p. 9, 15 août 2007

    « Islem aurait demandé du Tipp-Ex à Amel. La jeune fille n’aurait pas apprécié le ton "impoli" de la requête. À la sortie, Hakim, le frère, aurait exigé une explication. Elle a lieu le lendemain, à l’intercours, dans un couloir du rez-de-chaussée du bâtiment 4. Hakim vient alors accompagné de deux copains. Le ton monte très vite. C’est alors qu’Islem […] sort un couteau et assène trois coups à Hakim, dont un à l’aorte, qui serait à l’origine du décès. »

— Adeline Fleury (avec Stéphane Joahny), « Hakim, premier tué dans un lycée », sur Le Journal du dimanche, 10 janvier 2010

L'option de la fuite est bien sûr à pondérer : il y a des cas où la fuite est impossible (incapacité physique, configuration des lieux) ou pas souhaitable (par exemple la personne est accompagnée d'un enfant qui ne pourra pas fuir efficacement).

La fuite est parfois impossible à cause de la configuration des lieux, ou bien en raison de la surprise. L'idée est de chercher à se dégager en utilisant les objets à proximité comme bouclier ou arme improvisée, comme une chaise ou un vêtement ; on peut aussi faire diversion en jetant un objet de valeur4. On peut se laisser soumettre dans un premier temps, ce qui permet d'analyser la situation, de retrouver son calme et de récupérer des coups que l'on a pu prendre ; puis fuir en utilisant la surprise par une attitude explosive (crier brutalement et courir).

Lorsque l'affrontement a lieu, si l'agresseur n'est pas armé d'une arme à feu, les principaux paramètres à gérer sont :

    la distance de sécurité : si l'on réussit à maintenir une distance minimale (supérieure à l'allonge du bras et de l'arme), cela permet d'avoir le temps de réagir aux coups ; par ailleurs, plus l'adversaire a de distance à parcourir pour toucher, plus il va se mettre en situation de déséquilibre, ce qui pourra être exploité ;
    la gestion de la distance en situation de stress nécessite un entraînement ;
    l'équilibre : risque de chute sur des obstacles ; si l'on décide de lancer des coups de pieds (la jambe a plus d'allonge que le bras), on se contente de coups bas (les coups hauts mettent plus de temps à atteindre et présentent des risques de chute), si possible dans les parties génitales, sinon viser les chevilles, tibias, genoux5 ;
    obtenir de l'aide, par exemple en criant pour prévenir ;
    la configuration des lieux : ne pas se retrouver coincé sans espoir de fuite ; ceci est en particulier compliqué s'il y a plusieurs agresseurs (risque d'encerclement).

Armes sub-létales
Article détaillé : Arme non létale.

Des armes ont été développées afin de provoquer une incapacité temporaire tout en limitant les effets néfastes. Ces armes sont dites « sub-létales », ce qui signifie qu'elles ont un potentiel mortel faible, mais on ne peut pas assurer que la personne ne risque pas de mourir, ne serait-ce que lors d'une chute consécutive à l'utilisation de cette arme.

La faible dangerosité fait que ces armes peuvent parfois être possédées sans autorisation spéciale ; cela en fait des « armes de défense » idéales, mais aussi des armes d'attaques, l'agresseur encourant une peine moins importante s'il se fait arrêter.

L'exemple le plus commun est la bombe lacrymogène ou à gaz poivre pour sa rapidité d’exécution,son ergonomie (se sont souvent de petits tubes de l'envergure de 12 cm en moyenne ) et son efficacité qui n'est plus à défendre, en témoigne son utilisation dans les services de maintien de l'ordre et ceux dont la majorité des pays. Mais son utilisation est aussi reconnu dans la sphère privée6.

Il faut se méfier :

    des lieux clos, en particulier si le nuage est peu directif ;
    du vent et des courants d'airs, appels d'air.

Pour parer à ces inconvénients, on préférera utiliser une bombe lacrymogène au gel.
Défense personnelle armée

Un agresseur pouvant être armé, certaines personnes pensent qu'elles doivent être armées pour se protéger. Cette notion est parfois appelée equalization : l'agressé est « à égalité » avec l'agresseur.

Le fait de détenir et de transporter une arme est en soi un risque ; même si celle-ci n'est destinée qu'à la défense contre une attaque à main armée, rien ne garantit

    qu'on ne l'utilisera pas contre une attaque à main nue, ou bien malgré la mise en fuite de l'agresseur, donc hors du cadre de la légitime défense ;
    qu'on ne l'utilisera pas pour commettre un homicide, éventuellement pour se faire justice soi-même (autojustice) si l'on considère que l'État ne joue pas son rôle ;
    que l'arme ne sera pas volée ;
    qu'il n'y aura pas de blessé ou de mort par accident :
        jeu d'enfant7 : pour protéger les enfants, les armes doivent être sous clef, et pour les armes à feu, les munitions sous clef dans un endroit séparé ; mais alors l'arme n'est plus accessible en cas d'attaque, par définition inopinée ;
        perte de la maîtrise de soi : soirée arrosée8, coup de colère9, problème psychiatrique ;
        fausse alerte : la personne se réveille la nuit en entendant du bruit, mais il s'agit d'un membre de la famille, voir par exemple l'affaire du garagiste de Courtenay en 197810 ;
        balle perdue.

La défense personnelle armée, ou autodéfense, pose donc un problème complexe : dans quelle mesure cette défense n'est pas elle-même un trouble à l'ordre public ? C'est le point de vue des législateurs de nombreux pays démocratiques, dans lesquels la loi limite fortement le port d'arme ; le cas des pays dictatoriaux est moins clair, la possession d'arme par de simples citoyens est souvent interdit pour éviter une rébellion.

De nombreux pays démocratiques considèrent donc que le risque d'agression est moins important que le risque de mortalité si tout le monde possède une arme à feu puisqu'ils limitent fortement le port d'armes, à titre d'exemple :

    l'Australie ;
    le Canada ;
    l'Espagne
    la Finlande ;
    la France ;
    l'Inde ;
    le Japon ;
    le Royaume-Uni.

Dans les pays où le port d'arme est réglementé, seules certaines catégories de personnes sont autorisées à détenir et transporter une arme, en général les forces de l'ordre (mais il existe certaines catégories non armées, comme certains policiers britanniques) et certaines profession à risque, comme le transport et la détention de valeurs (transport de fonds). Les citoyens peuvent en général posséder des armes de collection ou des armes de chasse avec nécessité d'avoir un permis.

L'efficacité de la possession d'une arme repose en fait essentiellement sur la dissuasion : en effet, selon le principe de la légitime défense, l'arme ne peut servir que contre une menace avec arme, donc l'agresseur possède une arme et la pointe vers l'agressé ; le mouvement pour sortir une arme dans ces conditions serait probablement détecté par l'agresseur qui alors ferait usage de son arme11. La dissuasion implique que l'agresseur sache, ou suppose, que sa victime est armée ; s'il décide tout de même de passer à l'acte, il sera donc lui-même systématiquement armé et plus susceptible de faire usage de son arme, voire tentera de neutraliser sa victime dès le début. Il y a donc un risque d'escalade.
Notes

Notes de l'intelligence de la défense personnelle désescalade verbale article du site

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Notes et références

    ↑ Article 122-5 du Code pénal (extrait) [archive]
    ↑ Uri Kaffe, entretien avec Avi Bardia, Budo International n° 120, mai 2005, éd. Budo International Publishing Co.
    ↑ Dr Dominique Grouille, Survivre à une agression, préface Henry Plée, éditions Européennes de magazines.
    ↑ Dr Dominique Grouille
    ↑ Ibid.
    ↑ http://www.nordeclair.fr/faits-divers-justice/braquages-a-mouvaux-et-croix-cinq-suspects-incarceres-ia0b0n368836 [archive]
    ↑ « Monclar. L'enfant blessé par arme à feu est mort » [archive], sur La Dépêche du Midi, 29 juillet 2010
    ↑ Isabelle Mandraud, « Le policier ivre qui a blessé grièvement un jeune homme dans un restaurant de Franconville a été écroué » [archive], sur Le Monde, 5 février 2008
    ↑ « Yvelines. Un policier blesse sa femme avec son arme de service » [archive], sur La Dépêche du Midi, 17 octobre 2011
    ↑ « La peur défie les pleurs » [archive], sur Libération, 23 octobre 1978
    ↑ voir notamment le témoignage de Jim Wagner ci-dessus

Voir aussi
Articles connexes

    EDC
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